Amblainville se situe à la limite du Vexin français, en grande partie sur le coteau, près de la brèche que le Sausseron trace dans le plateau du Vexin. Doté d’un vaste territoire agricole, le plus grand du canton avec 2098 hectares, Amblainville est un village au riche patrimoine naturel. La partie Sud de son territoire abrite le Marais du Rabuais, un écrin pour la biodiversité de 40 hectares. Ce marais, qui s’étire dans une dépression au contact entre la craie du Pays de Thelle et des terrains calcaires et sableux du Vexin est enregistré comme Espace Naturel Sensible (E.N.S.) depuis 2005. Il s’agit d’un site prioritaire d’action du Parc naturel régional du Vexin français. La partie du marais située sur la commune d’Amblainville (14 hectares), est classée ZNIEFF continentale de type 1 (Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique)
Le Marais était utilisé au 19e siècle pour le pâturage des chevaux et des bovins et la récolte du foin. Les sources et ruisseaux qui l’alimentent étaient aménagés pour la création de bassins d’élevage de sangsues. Il est soumis au régime forestier et fait aujourd’hui l’objet d’une restauration écologique, sous la responsabilité du Parc naturel du Vexin. Il faut en effet protéger ses 342 espèces végétales recensées, dont deux sont protégées en Ile-de-France : la fougère des marais et le potamot coloré. D’autres sont rares comme le mouron délicat, le souchet brun ou le laiteron des marais. Certaines espèces sont caractéristiques des milieux tourbeux comme la laîche paniculée et le marisque. Le marais abrite aussi des oiseaux nicheurs rares pour la région, comme la rousserolle verderolle et des espèces de libellules peu répandues comme le cordulégastre annelé, cette grande et belle libellule noire et jaune, aux yeux verts .
Cependant, ce site subit une fermeture spontanée due à l’avancée de la forêt et un assèchement suite à la modification de son système d’alimentation en eau et à l’envahissement par les ligneux. La tourbe se minéralise de façon importante. Ainsi, des travaux expérimentaux de débroussaillage et d’étrépage (mise à nu) de la tourbe sont menés sur les secteurs communaux du marais afin de rajeunir le site et de retrouver sa diversité faunistique et floristique. Dans le cadre d’une convention (2016-2026), le Conseil départemental de l’Oise participe à hauteur de 80% des frais liés aux travaux sur le côté picard du marais (plafonnés à 6000 €/an) ; des travaux sous maîtrise d’ouvrage du Conseil départemental du Val d’Oise.
- Guide des ENS de l’Oise
- Plaquette de présentation du Marais du Rabuais
- Document ZNIEFF (2016)